La communication chez les insectes sociaux
et autres quelques applications pratiques
Jean-Pierre Jost (2019)
193 pages
Editions Complicités
Présentation de l'auteur
La communication chez les insectes sociaux ou non se fait par le biais de quatre types de signaux fondamentaux : sonores, tactiles, visuels et chimique (phéromones). En raison de la complexité des interactions chez les insectes sociaux ils font appel à plusieurs canaux de communication différents. C’est le cas chez les abeilles, les fourmis, les termites et les blattes par exemple. Cela permet un enchainement d’une multitude d’interactions élémentaires. En fonction des besoins de la colonie, la communication par phéromones permet, par exemple, une dynamique dans la distribution des différentes tâches à accomplir et assure la cohésion de la colonie. La communication acoustique est surtout mise en pratique chez les cigales, grillons criquets et sauterelles tandis que la communication par la lumière est utilisée chez les lucioles. Les femelles et mâles de papillons de jour communiquent par signes visuels et par phéromones tandis que pour ceux de nuit c’est essentiellement par phéromones. Les insectes perçoivent également les messages chimiques et visuels émis par les plantes.
Le plan Ecophyto 2 a fixé une échéance à 2025 pour diminuer au moins de moitié l’usage de pesticides traditionnels qui pourraient être, entre autre, avantageusement remplacés par l’usage de phéromones spécifiques pour contrôler efficacement les populations d’insectes nuisibles aux cultures. A cet effet plusieurs stratégies sont envisageables: le piégeage en masse, le système attracticide, l’autostérilisation, la confusion sexuelle et l’autoconfusion ou les plantes transgéniques produisant des phéromones. La bioluminescence des lucioles est aussi appliquée dans la chimie analytique et certains tests médicaux. Ce que nous savons sur la communication chez les insectes sociaux est mis en pratique dans la robotique.